Nos objectifs en matière de nature
Point sur le plaidoyer en faveur des politiques sur les microplastiques
Nous croyons en notre responsabilité collective de considérer la dégradation de la nature comme un risque d’investissement dans nos processus de prise de décision et de collaborer de manière proactive avec notre secteur pour encourager l’adoption de mesures qui réduisent et atténuent cette menace pour la santé humaine et environnementale.
Depuis des décennies, les microfibres s’invitent sur nos plages, dans nos rivières et nos eaux profondes, dans l’air que nous respirons et dans nos assiettes. Les recherches de l’Institut de l’Investissement Durable (« SII ; Sustainable Investment Institute ») de First Sentier MUFG, décrivent les sources et la répartition de la pollution par microfibres, l’urgence du problème et les mesures à prendre pour le prévenir.
Au cours des 18 derniers mois, des études ont montré l’efficacité des filtres sur les lave-linge pour récupérer les microfibres avant qu’elles ne polluent nos écosystèmes aquatiques1.
Comme indiqué dans notre Rapport 2020 sur l’investissement responsable, FSI dirige, en collaboration avec la « Marine Conservation Society » du Royaume-Uni, un programme visant à dialoguer avec les fabricants de lave-linge domestiques et commerciaux pour intégrer par défaut des technologies de filtrage à leurs produits. En plus de dialoguer avec des entreprises, nous avons interagi avec un certain nombre d’organismes de réglementation dans le cadre de cette initiative. Des progrès considérables ont été réalisés, comme le montre la note informative sur le plaidoyer ci-dessous.
Tableau 2. Plaidoyer politique sur les microfibres
Royaume-Uni | Le mercredi 2 novembre, le projet de loi sur les filtres microplastiques (machines à laver) a fait l'objet d'une deuxième lecture au Parlement britannique. Ce projet de loi exige que les fabricants équipent les nouvelles machines à laver domestiques et commerciales de filtres qui capturent les microplastiques. Pour soutenir ce projet de loi, nous avons collaboré avec le secrétaire d’État britannique pour l’environnement et divers autres ministres titulaires de portefeuilles important dans l’ensemble du gouvernement en collaboration avec la « Marine Conservation Society » du Royaume-Uni et le « Women’s Institute » qui font campagne sur ce sujet depuis des années. Nous pensons que le gouvernement britannique pourrait être aux avant-postes au niveau mondial et donner la priorité à cette recommandation sur les microplastiques, notamment en imposant l'installation de filtres à microfibres dans les nouvelles machines à laver d'ici 2025. |
Australie | À la suite d’une visite à notre bureau de Sydney du ministre australien de l’Environnement où il a manifesté son intérêt pour la question, nous avons rencontré le Directeur Général Tony Chappel et l’équipe de l’Agence de protection de l’environnement de la Nouvelle-Galles du Sud. L’Agence était très consciente des risques de pollution microplastique et s’intéressait au travail de dialogue que nous avions mené. Une consultation est prévue début 2023 sur les priorités, et la question des filtres à microfibre sera intégrée à ce processus. |
Union Européenne | À partir de janvier 2025, tous les nouveaux lave-linge vendus en France devront inclure un filtre pour empêcher les fibres de tissu synthétique de polluer les voies navigables. Nous dialoguons actuellement avec les décideurs politiques pour évaluer les discussions potentielles ou en cours concernant l’adoption de la loi française dans l’ensemble de l’UE. |
1. Les filtres pour lave-linge réduisent les émissions de microfibres : Preuves issues d’un projet pilote mené au niveau local à Parry Sound, Ontario, https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fmars.2021.777865/full
Tableau 3. Progrès réalisés dans le cadre du Finance for Biodiversity Pledge (Engagement en faveur du financement de la biodiversité)
Engagement | Progrès réalisés à ce jour |
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Collaboration et partage des connaissances |
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Dialogue avec les entreprises |
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Évaluation de l’impact |
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Définition des objectifs |
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Rapports public |
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Nous souhaitons élaborer une approche transversale dans l’ensemble de l’entreprise autour des principaux sujets liés à la nature et des directives sectorielles. Cela s’accompagnera d’un suivi, de rapports d’avancement et de notre évaluation des différents engagements liés à la nature pris par les entreprises dans lesquelles nous investissons.
Nous allons continuer à développer notre travail sur les évaluations de portée en utilisant le Groupe de travail sur la divulgation financière liée à la nature (Taskforce on Nature-related Financial Disclosure, TNFD). Il s’agit d’un nouveau cadre de gestion et de divulgation des risques qui vise à permettre aux organisations de signaler et d’agir sur l’évolution des risques liés à la nature. Parallèlement à ce travail, nous visons à doter nos fonds des ressources nécessaires pour rendre compte des critères de divulgation liés à la nature, tels que les indicateurs « zone sensible à la biodiversité » ou « émissions dans l’eau » dans les Principaux impacts négatifs de la SFDR de l’UE.
Défis
L’obtention de données de qualité continue d’être un défi majeur.
En l’absence de données fiables sur la nature au niveau de l’entreprise, notre évaluation repose sur des fournisseurs de données externes spécialisés dans des sujets spécifiques liés à la nature tels que l’eau et la déforestation. Toutefois, les données de risque physique et de localisation au niveau de l’entreprise ne sont pas suffisamment rigoureuses ou complètes pour relier les réponses et les pratiques des entreprises à leur exposition.
Par exemple, nous serions confrontés à d'importants problèmes de données pour recenser les denrées de base à haut risque forestier, tels que le bœuf, et leurs lieux d'approvisionnement, pour chaque entreprise, afin d'évaluer la contribution de la chaîne d'approvisionnement des entreprises dans lesquelles nous investissons à la déforestation. Cependant, nous commençons à constater davantage de transparence de la part de certains dirigeants.
Interagir avec les entreprises sur des questions telles que la biodiversité, le changement climatique et les droits humains ne peut pas se faire de manière isolée. Nous devons évaluer les entreprises de manière holistique, et dans certains cas, il peut exister des compromis entre ces questions, par exemple l’extraction de cuivre dans les forêts primaires où des communautés autochtones sont présentes, pour soutenir la fabrication rapide de véhicules électriques ou de panneaux solaires. Nous devons mieux comprendre ce lien et mettre en place un cadre de dialogue plus holistique, ce qui fera l'objet d'une attention particulière à l'avenir.
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